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Guitare Sèche Le Mag numéro 60

Réf. GS 60Fabriqué par : Editions BGO
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Cultiver sa différence, c’est ce qui fait le succès. On ne peut qu’adhérer de prime abord à cette phrase un peu cliché. Si on se fond dans la masse, difficile de sortir du lot et, dans une société où c’est la rareté qui fait la valeur, on sait très bien que moins on est nombreux au sommet, plus il est facile de se vendre vite et à grande échelle.

Cultiver sa différence, c’est ce qui fait le succès. On ne peut qu’adhérer de prime abord à cette phrase un peu cliché. Si on se fond dans la masse, difficile de sortir du lot et, dans une société où c’est la rareté qui fait la valeur, on sait très bien que moins on est nombreux au sommet, plus il est facile de se vendre vite et à grande échelle. C’est un peu la raison d’être des cérémonies de récompenses (Victoires de la musique...), dont le but est de créer de la rareté et de permettre aux majors d’écouler des produits dont la promotion est assurée par le buzz ainsi généré. Certes, les lauréats ne sont jamais totalement mauvais, quoi qu’en dise le journal Marianne dont le ton manichéen est une posture figée qui ne favorise pas la réflexion. Si un gagne à la fin, c’est qu’on a décidé qu’un seul devait gagner, mais c’est une règle du jeu et la règle est un consensus qui ne tient que si tout le monde en profite. Donc oui, il reste tout de même vrai que la prise de risque artistique est encore le geste qui sépare le musicien du commerçant. Toutefois, on peut aussi critiquer la position qui consisterait à se placer toujours en marge de la société. On parlait de posture stérile, en voici une autre. Il semblerait en revanche que, dans tous les domaines, les vraies réussites ressemblent plus à un pas de côté par rapport à la norme qu’à une remise en cause totale des fondements de la discipline dans laquelle on évolue. Ce n’est qu’une fois le pas de côté fait que le monde peut être vu sous un jour nouveau. Einstein maîtrisait parfaitement la physique de son temps, De Vinci avait suivi l’enseignement classique de son maître, les Beatles ont juste eu l’audace de mélanger leur culture rock avec les influences de la folk anglaise et de la musique classique pour devenir plus grands qu’eux-mêmes. C’est précisément ce qu’a été la démarche de Pink Floyd depuis leurs débuts : faire des pas de côté par rapport à la droite ligne commerciale. C’est encore, dans une moindre mesure, la démarche de Roger Waters par rapport à David Gilmour, peut-être plus consensuel ; c’était en tout cas celle de Syd Barrett qui, à force de faire des pas de côté à l’intérieur de lui-même, n’est jamais revenu. L’occasion des 50 ans de The Dark Side Of The Moon nous permet de célébrer le côté acoustique du groupe, tellement puissant qu’il a influencé toute une génération alors même que l’essentiel de leur répertoire est électrique. Pour faire des pas de côté, il est aussi possible de jouer des instruments qui se démarquent de la norme, comme cette manouche Echo d’Artistes, la très bonne Bariton de chez JN Guitars ou les cordes polies de chez Savarez. Enfin, à travers l’hommage à David Crosby ou l’interview d’Andy McKee, essayez de deviner quel aura été leur pas de côté.

La Rédaction

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